Mais comment disparaissent les feuilles d’automne ?

Ecole de Flavigny-sur-Moselle, classe de GS-CP

 

FICHE PROJET
Objectif pédagogique : Mener intégralement une démarche scientifique active, développer un regard averti sur l’image et les médias, travailler les différentes formes de langage oral et écrit, avoir une première approche des outils numériques et informatiques, mener un projet pluridisciplinaire et faire des liens entre les différents apprentissages.
 
Sujet et problématique : Que deviennent les feuilles d’automne ?
 
 
 
Démarche expérimentale : Suite à une visite à l’Arboretum d’Amance à l’automne, les enfants ont constaté, en comparant avec des clichés pris en été, que les feuilles mortes n’étaient plus visibles d’une année sur l’autre. Ils ont donc émis plusieurs hypothèses qui ont été regroupées par thèmes
 
Hypothèse 1 : Elles fondent comme la neige à la fin de l’hiver
 
Hypothèse 2 : Elles sont cassées en miettes à force de marcher dessus et disparaissent
 
Hypothèse 3 : Elles rentrent dans la terre ou sont enterrées par ? et disparaissent
 
Hypothèse 4 : Elles sont emportées par le vent
 
Hypothèse 5 : Des petites bêtes les mangent
 
Les enfants répartis en groupe de travail ont conçu des protocoles expérimentaux et les ont menés à terme, en faisant part de l’avancement de leur travaux au reste de la classe à chaque étape.
 
 
Conclusion 1, 2, 3 et 4  : Quelque soit la méthode, les feuilles ne disparaissent pas : elles ont changé d’aspect ou sont encore présentes plus loin, même au-delà de notre vue mais elles existent toujours en quantité identique.
 
 
 
Conclusion définitive : Ce sont les petites bêtes du sol qui dégradent les feuilles en se nourrissant. Elles les digèrent et rejettent une substance qui pourra être réabsorbées par les végétaux et faciliter leur croissance.
 
 
Origine du projet : J’ai d’abord été séduite par le fait d’associer une démarche scientifique à une réalisation de film au printemps dernier.
Compte tenu de l’âge des enfants et de leurs possibilités, il a été conclu un contrat entre eux et moi sous la forme d’un cahier des charges pour la réalisation du film : parmi les nombreux points, il était demandé par les élèves que le film soit esthétiquement beau, qu’il montre le travail de classe, explique bien ce qui avait été fait et compris et qu’il soit amusant.
 
 
Difficultés rencontrées  : Matérielles !!! La part de temps prise par les soucis de connectique, de logiciel, de matériel et bien d’autres choses même pas envisagées en amont est considérable.
Une autre difficulté, mineure comparée à la précédente, est liée au choix du thème car le temps restant entre le lancement du projet et le dépôt des films est un peu court pour réaliser une expérience mettant en œuvre le vivant ; il est de ce fait impossible de réitérer l’expérience pour modifier des paramètres ou pour refaire des prises de vues.
 
 
Anecdotes : 
L’élevage de vers de terre dans une ferme à lombric et bien moins aisé qu’il n’y paraît au premier abord :
1- il existe une grande variété de vers qui ne se nourrissent pas tous de la même chose, il faut donc déjà choisir les bons.
2- il faut veiller à une hygrométrie et à une température satisfaisantes constamment sinon ils se mettent en veille et arrêtent de travailler, nous avons donc passé les fêtes de d’année ensemble…
3- les vers se faufilent par le moindre interstice et sont capables de remonter plus de 20cm de plexiglas à la verticale pour s’échapper ce qui implique de leur courir après tous les matins.
4- les vers sont capables de sauter grâce à un système de compression-décompression lorsqu’ils s’enroulent sur eux-mêmes, ce qui complexifie la réinsertion dans le dispositif par la seule fente prévue de 2cm de haut.
 
 
Pour l’enseignant :
 
Apport de ce projet pour l’enseignement des sciences et des TIC dans sa classe :
 
J’étais déjà convaincue de l’intérêt de ce genre de démarche mais il est toujours difficile de mesurer l’impact réel sur les enfants. Depuis quelques semaines, nous participons à une opération Main à la pâte avec des étudiantes de la faculté des sciences sur un sujet très abstrait que sont les microorganismes. J’ai beaucoup de plaisir à voir que les élèves se sentent à l’aise dans des travaux de groupes, pour proposer des expériences, faire des schémas et expliquer leur démarche à leurs camarades.
D’autre part, je souhaite souligner l’intérêt de travailler l’image et les méthodes de production avec les élèves car le fait de voir et de comprendre comment on créait des images leur a apporté une ouverture et un esprit un peu plus critique sur les images qui les entourent : certaines images du film ont volontairement été tournée à l’envers et d’autres ont été modifiée par des effets pour montrer qu’un film n’est pas obligatoirement le reflet de la réalité. Depuis, il n’est pas rare que les enfants m’interrogent sur la technique de création d’une image utilisée en classe avant d’émettre un avis.
 
 
Remarques sur l’utilisation des ressources mises à disposition par la plate-forme ou autre :
 
Ayant bénéficié du stage de formation continue en début d’année et connaissant assez bien le sujet sur lequel nous avons travaillé, j’ai eu assez peu besoin des ressources mises à disposition sur la plate-forme.