Une souris dans le labyrinthe

École Poincaté Galland - Verdun (55)
CP / 22 élèves

 
Thème du projet : La souris
 

Objectif pédagogique :
  • Initiation à la démarche expérimentale : imaginer un protocole expérimental à partir d’une situation problème, observer, se poser des questions, émettre des hypothèses.
  • Connaissance du monde animal à partir de l’élevage d’une souris en classe : locomotion, reproduction, comportement, alimentation.
 
Sujet et problématique :
Domaine du vivant : élevage en classe d’une souris blanche
La maîtresse lit un album (qui sert de situation déclenchante) : les enfants se sont demandés comment se comporterait Mimi la souris, si on la mettait dans un labyrinthe (comme le personnage principal de l’album).
Après toute une progression permettant de s’approprier la notion de labyrinthe et aboutissant à la construction d’un labyrinthe, les enfants ont mis chaque jour la souris à l’intérieur et ont chronométré le temps mis pour trouver la nourriture posée à la sortie.
 
Démarche d’investigation  :
Protocole :
  • Restriction de la nourriture donnée à la souris durant la nuit précédente
  • 2 tests par jour (matin et fin d’après-midi) échelonnés sur 8 jours ouvrés pour un total de 15 tests ; recueil des résultats dans un tableau puis sur une courbe (représentation mathématique déjà travaillée lors des différentes pesées de Mimi).
 
Observations  :
 
Observation 1 :
Le temps mis par Mimi la souris diminue au fur et à mesure des essais pour arriver à un temps stable.
Question posée : Pourquoi Mimi met-elle de moins en moins de temps pour trouver la sortie ?
 
Hypothèses :
 
Hypothèse 1 :
Elle suit son odeur, elle suit ses traces.
 
Hypothèse 2 :
Elle retient le chemin dans sa tête, elle le « met dans sa tête ».
 
Recherches :
Comment faire pour valider une des deux hypothèses ?
  • Ne plus avoir de traces, d’odeurs : nécessité de construire un autre labyrinthe. Le nouveau labyrinthe est exactement le même (même plan, même taille) mais fabriqué avec du nouveau matériel entièrement neuf.
  • Refaire la même expérience : mesurer le temps mis par Mimi la souris pour trouver la sortie (la nourriture) dans le nouveau (mais identique) labyrinthe.
Conclusions :
Le temps mis par Mimi est identique alors qu’il n’y avait pas son odeur. Elle ne suit donc pas son odeur ou ses traces. Elle a retenu le chemin, elle a de la mémoire, elle l’a mis « dans sa tête ».

 
Pour l’enseignant :
  • Richesse de la démarche menée avec les enfants.
  • Tâtonnement expérimental aussi pour l’enseignante : je ne pouvais pas anticiper le comportement de la souris et je ne connaissais pas du tout la conclusion qui allait être tirée. J’avais spéculé sur une diminution graduelle du temps de parcours de la souris dans le labyrinthe. Ensuite, comme les enfants, je n’avais aucune certitude quant aux mécanismes utilisés par la souris pour se diriger sans hésitation jusqu’à la sortie.
Difficultés rencontrées  :
  • La richesse du projet a rendu difficile la réalisation d’une synthèse sur 4 minutes (durée du film)
  • Difficultés inhérentes à la manipulation d’un animal en continuant à veiller à son bien-être au contact des enfants
  • Difficultés au niveau de certaines prises de vues « en pleine action » qui ne peuvent être reproduites (aussi bien pour les enfants que pour la souris)
Anecdotes :
  • Phobie de l’animal de certains enfants et de la maîtresse inhibée au fur et à mesure de l’habitude du contact
Apport de ce projet pour l’enseignement des sciences dans sa classe :

Le projet s’est inscrit dans une démarche récurrente de pratique des sciences au sein de la classe.

Le projet s’est inscrit également, tout en l’enrichissant, dans le projet d’élevage de souris dans les classes de cycle 2. Une autre classe est actuellement en train de mener cette même expérimentation (CP/CE1).

Apports de ce projet pour l’enseignement des TICE et de l’éducation à l’image :
  • Utilisation intensive du TBI
  • Création de plans de labyrinthes sur les ordinateurs
  • Manipulation de l’appareil photo et du caméscope numériques
  • Apprendre à se comporter devant la caméra : lever les appréhensions, avoir une voix audible et rester naturels.